Alerte : tous Responsables des accidents Routiers !

Entre 400 et 450 morts officiels sont enregistrés tous les ans sur les routes. La principale cause identifiée est à 90% le facteur humain par nos comportements

Tous Responsables de la Sécurité Routière

Entre 400 et 450 morts officiels sont enregistrés tous les ans sur les accidents routiers. La principale cause identifiée est à 90% le facteur humain. Nos comportements sont donc principalement responsables des accidents : non-respect des limitations de vitesse, distraction au volant par l’utilisation du téléphone, l’effet de l’alcool, et surtout le manque de civisme des conducteurs. Et c’est là que le bât blesse.

Tous responsables de la Sécurité Routière
Tous responsables des accidents routiers

L’objectif du Sénégal étant de réduire de 35% les accidents, l’occasion nous est offerte de donner la parole à Mme Ndeye Awa SARR, Présidente de l’ONG Laser International qui intervient dans le domaine de la sécurité routière depuis 1998.

Présentez–nous votre ONG ?

Nous sommes la première ONG à intervenir dans le domaine de la sécurité routière. Nous travaillons sur la prévention mais on intervient aussi au moment de l’accident routier vu qu’on collabore avec les services de santé sur la prise en charge de l’accidenté. On est aussi en partenariat l’Association Nationale de Personnes Accidentées Vivant avec un Handicap (ANPAVH) et l’Association Nationale des Handicapés Moteurs du Sénégal (ANHMS) pour la réinsertion sociale des personnes accidentées notamment des handicapés. Nous les embauchons pour qu’ils retrouvent leur dignité et on les accompagne pendant la rééducation.

Le respect de la limitation de vitesse sur la route.
Le respect de la limitation de vitesse sur la route.

Depuis des années, nous menons de grands programmes avec des plaidoyers nationaux, régionaux et internationaux car Laser est membre des Nations Unies. Par rapport au volet Plaidoyer, nous avons fait en sorte que le Sénégal, de même que quinze autres pays, signe la déclaration de Moscou qui engage les Etats dans la sécurité routière.

Nous avons aussi un volet programme et événementiel. La sécurité routière étant méconnue, il a fallu mettre en place des événements avec un thème et un objectif bien précis. Il y a 2 semaines, on a célébré la 5ème édition de la semaine mondiale de la sécurité routière. Et depuis 2007, des forums régionaux de la sécurité routière sont organisés et des journées de soutien aux victimes d’accidents de la route sont organisées avec les associations partenaires.

Qui sont les principales cibles des campagnes de sensibilisation ?

La semaine mondiale de cette année qui a été célébrée et a été axée sur les enfants qui sont une cible très vulnérable car ils ne sont pas conscients du danger.

A ces enfants ? Qu’est-ce-que vous leur apprenez concrètement ?

Panneau d'indication de passage d'écoliers.
Panneau d’indication de passage d’écoliers.

Le Programme « Safe route to school » concerne plus de 15 000 élèves avec 2 volets. D’abord, la sensibilisation pour laquelle nous passons une semaine entière dans chaque école du programme. Le 2ème volet porte sur l’aménagement d’un dispositif de sécurité routière dans les écoles. Nous mettons en place des panneaux de signalisation verticale et horizontale, des ralentisseurs aux normes et des barrières de sécurité qui servent de couloir.

Il y a aussi le Programme « Casque de sécurité : un PLUS pour la vie » qui consiste en la distribution de près de 2500 casques aux normes, ventilés et à la taille des enfants. Dans des zones comme Ziguinchor, des enfants sont transportés en 2 roues sans aucune protection, ce qui est très dangereux avec une menace de traumatisme crânien en cas d’accident. Cette opération est menée en collaboration avec le Ministère des Infrastructures. Et des contrôles inopinés sur le port de casques sont réalisés, et nous nous évertuons à expliquer les conséquences du non port du casque.

Un dernier mot, Madame la Présidente ?

Nous remercions nos ambassadeurs Dj Awadi et le groupe Daara J. Cela fait plus de 10 ans qu’ils nous accompagnent bénévolement. Le fait qu’ils portent notre voix est très important car nous ne sommes pas connus mais eux oui.

WRITTEN BY
Mohamed Fall
Expat Dakar