“Nio Far”, by Milcos un Goût Élevé de la Mode Africaine

La mode Africaine.

À la découverte de la marque Nio far By Milcos Nio far est une marque de vêtements, de chaussures et d’accessoires Made in Sénégal par le jeune Designer Milcos. Plus connu dans le milieu pour ses élégantes paires de basket qui allient une forte expressivité culturelle Africaine, aux évolutions des tendances modes contemporaines, Milcos met un point d’honneur et valorise par ses créations la mode Africaine.

1-On voit aujourd’hui que des stylistes comme vous sont en train de faire valoir l’industrie culturelle Africaine dans le concert international de la mode dans leur créa, comment jugez-vous ce défi, ce challenge que de vouloir imposer la mode Africaine partout dans le monde ?

Actuellement partout dans le monde la mode Africaine est à la tendance même les grandes marques Européennes recourent toutes aujourd’hui à l’utilisation de tissus 100% Africains comme le bogolan, pagne tissé et tout. Et pour nous stylistes, designer et modéliste Africains, le challenge est de promouvoir ce que nous avons de plus beau à offrir, pour être compétitif et vendre à l’international. Avant, subsistait autour de la mode Africaine de clichés genres “il faut que ce soit Africain” et ce sont des considérations qui il faut le dire ont retardé l’évolution du domaine, l’idée ce n’est pas de dire c’est “Africain” mais de pousser la chose jusqu’à sa valeur véritable proposons des choses comparables à ceux des grandes marques. Nos productions doivent refléter, traduire tous une manière d’être à travers la qualité, le désigne, il faut que l’on soit exigeant dans nos productions.

2-Quelles stratégies préconisez-vous pour faire du marché de la mode Africaine une référence dans le domaine afin de combler les vides de l’importation avec Nio Far

Nous avons une clientèle qui en veut, oui les Sénégalais aiment les produits de qualité et à ce niveau ce qu’il faudrait réussir, c’est arriver à proposer une alternative qui répond aux demandes de l’attente de la clientèle. Et en ce sens, il faudrait songer à sortir de l’ordinaire, proposer des choses nouvelles et surtout rares et arrêter de négliger le côté désigne. Le but doit être de proposer un truc “pensé”, quelque chose de bien fait qui aux yeux de la clientèle vaudra le prix. Et surtout ça, le client est intéressé car c’est un produit de qualité qu’il a devant lui et pas que de dire “c’est du made in Sénégal”.

3-Quelle analyse faites-vous de l’expertise locale en matière de mode ?

Là encore, il y’a du travail à faire, un ensemble de considérations à dépasser car il faut le dire, l’expertise locale dans le domaine de la mode, elle est réelle au Sénégal nos acteurs ont du talent. Seulement, il faut qu’elle soit mise à niveau par exemple moi quand je démarrais mes activités, on m’a dit va à Ngaye et ce fut chose faite. Mais à ma grande désolation de constater l’inspiration n’a pas tellement évolué par rapport à ce que faisaient nos parents et grands parents. La plupart des acteurs de la mode Sénégalaise a gardé son ancrage dans une production qui réellement ne va pas avec les exigences de la modernité. Et là encore, pour bien me faire comprendre, par moderne je ne fais aucunement référence aux productions occidentales loin de là mais à une production purement Africaine dans laquelle les jeunes peuvent se voir, se lire dedans. Il faut faire des choses que les gens peuvent porter partout à New york, France partout partout.

4- Le nom de votre collection “Nnema”, est une sorte de rencontre, une centralité culturelle entre Dioola, Bambara, Mandingue et Pulaar. Est pour vous une manière de mettre de montrer l’originalité Africaine ou un alliage culturel ?

D’abord, moi ma matière phare c’est le Bogolan. Le Bogolan est un tissu qui est fait au Mali à base d’argile, d’écorces de plantes et de feuilles c’est un tissu organique qui fait ici à 100% . Dans la collection Nnema, l’idée pour moi c’était d’exprimer le luxe et il me fallait vraiment trouver quelque chose de fédérateur, d’assez fort qui pourra donner pleinement à la collection le sens que je veux qu’elle ait. C’est ainsi qu’en cherchant, suis tombé sur le mot Nnema qui traduit en Dioola, Bambara, Mandingue et Pulaar le luxe. Et aujourd’hui autour de nous, le constat est réel que les gens sont en quête d’identité et Nnema en tant que mot fédérateur traduit nettement l’idée que je voulais donner à cette collection-là.

5- Pour terminer, Milcos et le relooker de star ! C’est quoi le secret de Nio Far ?

Il y’a des gens qui rien que pour soutenir s’investissent à tes côtés et en tant qu’artiste Fada et Freddy du groupe de rap Daara Dji se sont bien inscrit sur cette lancée là avec moi et ce depuis mes débuts. Bien qu’ayant les moyens de porter des habits de grandes marques, ils préfèrent venir ici et ceci pour eux, c’est quelque chose de significatif . Ce sont des gens qui en veulent, qui dans leur vécu de tous les jours reflètent clairement ce qu’ils disent dans leur musique à travers leurs styles, leur façon d’être et voilà. C’est ce dont n’a réellement besoin en faite, d’être ce dont nous nous clamons et de croire au potentiel que nous avons. Ce sont vraiment des gens qui te soutiennent, t’épaulent en tout temps quoi et y’en manque pas d’autres comme Nix, Célia entre autres ce sont des gens qui connaissent la valeur et qui en veulent.

WRITTEN BY
Mohamed Fall
Mohamed Fall est un jeune blogueur professionnel qui a fait ses études supérieures à l’Ufr Crac de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Exerce en tant blogueur pour Expat-Dakar et spécialiste de l’immobilier au Sénégal pour MaMamaison.sn.