Être un bon boss : les do and don’t du CEO au travail

Être un bon boss : les do and don't du CEO

Le poste de CEO, Chief Executive Officer (ou DG – Directeur Général) est le plus emblématique mais aussi le plus difficile à définir dans le monde des start-up. Et pour cause, selon le stade de développement de l’entreprise, son secteur d’activité, son mode de fonctionnement mais aussi selon le profil du CEO lui-même, son rôle auprès de ses équipes et la perception qu’elles auront de lui seront très différents.Une chose est sûre, un CEO doit être un capitaine de navire. Il montre la bonne direction et incarne la vision de l’entreprise.

Quelles sont les choses à faire et à ne pas faire pour y parvenir ? Nous avons posé la question à François de Chalendar, CEO de Expat-Dakar.com et MaMaison.sn, entreprises leader dans le secteur des petites annonces au Sénégal.

Les Do du CEO

1. Se connaître

Avant toute chose, un CEO doit bien se connaître. Savoir dans quoi il est vraiment bon pour y consacrer un maximum de temps et déléguer le reste, ce dans quoi il n’a pas de réelle plus-value à apporter.

FC :”Le leadership de soi est un préalable indispensable au leadership tout court.»”

2. Faire confiance

Un CEO est là avant tout pour fédérer des savoirs-faire, cela suppose de laisser le talent de ses équipes s’exprimer, parfois dans des directions insoupçonnées ou d’une façon totalement différente de ce à quoi il s’attendait. À partir du moment où il confie une mission à un membre de son équipe, il doit lui faire confiance.

FC : « Il est important pour le CEO de définir des missions claires avec des objectifs précis et mesurables afin de lui faciliter la tâche »

3. Être ouvert

Un CEO doit absolument combattre la résistance au changement, la sienne comme celle de ses équipes, il doit être capable de s’adapter à toutes les situations, changer de direction si le besoin s’en fait sentir, mais aussi être ouvert aux idées des autres.

FC : «Cette ouverture permet au CEO d’anticiper les changements qui vont assurer la survie de l’entreprise dans un environnement volatile: « Il faut que tout change pour que tout reste comme avant. » (Giuseppe Tomasi dans le Guépard) »

4. Beaucoup communiquer

La communication doit aller de pair avec la liberté et l’autonomie, sinon comment être sûr que tout le monde avance dans la bonne direction ? Il faut donner les bonnes informations, transmettre les savoirs indispensables et inciter les équipes à communiquer dès que c’est nécessaire.

FC : «La communication n’est pas à sens unique, et ne doit pas se limiter aux entretiens d’évaluation annuels. Aujourd’hui, de nombreux outils collaboratifs de gestion de projet (Trello, Wunderlist, Google Suite, Assana, Slack, etc) viennent faciliter la communication au sein de l’entreprise

5. Etre polyvalent

Le CEO a un rôle de représentation. C’est à lui de transmettre sa vision, de fixer la culture d’entreprise et la stratégie à suivre. C’est aussi le représentant légal de l’entreprise, une vraie responsabilité qui peut l’amener à prendre en charge tout ce qui n’incombe à personne d’autre, ce qui l’amène souvent à toucher à tout.

FC : «Le CEO doit avoir une “vue d’aigle”, c’est à dire garder de la hauteur et une vue d’ensemble tout en étant capable de plonger sur un sujet précis de n’importe quel département de l’entreprise (Finance, RH, Opérations, Commercial, Marketing, etc).»

Les Don’t du CEO

1. Cultiver la peur de l’échec

Un CEO qui inspirerait de la peur à ses collaborateurs gâcherait leur potentiel et les empêcherait de faire évoluer son entreprise. Parce que la peur décourage l’audace et sans audace, pas d’innovation. Encourager le talent suppose donc un minimum d’indulgence.

FC : « On peut tolérer une erreur si elle permet d’apprendre. Il est important pour nous d’aborder la technique du test & learn, qui est par ailleurs assez aboutie. Anticiper, savoir pourquoi et comment on fait les choses, imaginer ce qu’on va pouvoir obtenir d’un test de façon à être capable d’en tirer une leçon, que ça marche ou pas»

2. Ne pas être transparent

On peut être débordé et enchaîner les rendez-vous, avoir des périodes plus chargées que d’autres mais il faut toujours rester accessible. Communiquer, permettre aux gens de communiquer et faire preuve de transparence.

FC : « Le silence laisse place à toutes les interprétations. Si les gens ont l’impression qu’on leur ment, qu’on les évite, qu’on ne leur dit pas tout, il ne peut pas y avoir de confiance. Or, pour avancer dans la même direction, il faut se faire confiance. »

3. Vouloir tout contrôler

Il peut être tentant de vouloir tout contrôler quand on est le chef, c’est pourtant une erreur qui peut se révéler fatale. A vouloir tout faire, tout maîtriser, tout superviser, on finit par ne faire les choses qu’à moitié.

FC« Généralement, le CEO peut s’appuyer sur une équipe de managers compétents et ne doit pas les court-circuiter en faisant du “micro-management”»

4. Ne pas avoir de cap

Une équipe a besoin de savoir où elle va, quelle direction poursuivre. Une décision n’est bonne que parce qu’elle permet de tendre vers un objectif défini. Sans objectif, comment savoir quelle décision prendre et où trouver sa motivation ?

FC :« Une bonne direction répond à la règle des “3C”, en anglais “clear” (direction claire), “challenging” (bon niveau de défi) et “consequential” (terme anglais pour dire que la direction a du sens pour l’équipe) »

5. Ne pas prendre du plaisir à faire son travail

L’essentiel, pour être un bon CEO, c’est d’aimer ce qu’on fait, aimer son entreprise, son travail, ce que cela apporte aux gens autour de soi. Car être heureux de se lever le matin pour aller faire ce qu’on a à faire, c’est encore le meilleur moyen de bien le faire.

FC : « Les fois où on est le moins bon dans son travail sont les périodes où on se retrouve à faire des choses que l’on a pas envie de faire. Dans ces cas-là on perd facilement patience, on voit les autres s’amuser à faire des choses qu’ils aiment pendant que nous, on perd du temps sur une tâche qui nous ennuie. Du coup on devient désagréable et il n’y a rien de pire. Il faut s’amuser. »

WRITTEN BY
Yasmine Ngandu
Yasmine Ngandu, community marketer pour MaMaison et Expat-dakar. Passionnée par l’univers des réseaux sociaux, particulièrement le community management et les nouveaux leviers marketing. Véritable produit de la génération "Y", J’arpente le net depuis ses débuts et les médias sociaux depuis 2010…